Depuis plusieurs mois, notre équipe propose des techniques chirurgicales mini invasives assistées par laser pour traiter les hémorroïdes et les kystes sacrococcygiens. Encore peu répandue mais avec des résultats très prometteurs, LE LASER permet de considérablement réduire la période de cicatrisation et les douleurs post opératoire.
Hémorroïdes : Avec la technique Laser (HEMORROÏDOPLASTIE LASER), une fibre laser est insérée dans le paquet hémorroïdaire et l'énergie laser y est appliquée. L'absorption de l'énergie laser par le tissu hémorroïdaire entraîne la destruction/oblitération des vaisseaux hémorroïdaires, suivie d'un rétrécissement fibrotique sous-muqueux et d'une réduction du tissu hémorroïdaire total. Il y a un rétrécissement direct (1/3) et successif (~2/3) des hémorroïdes qui se poursuivra pendant les 6 à 8 semaines suivantes jusqu'au résultat final. L'objectif est de reconstruire l'anatomie naturelle, l'artère hémorroïdaire est oblitérée, ce qui améliore directement les symptômes de saignement. En outre, le volume est réduit dans une large mesure. En cas de prolapsus, la réduction de la masse hémorroïdaire et la reconstruction fibrotique permettront de réduire le problème du prolapsus. Nous proposons cette technique en première intention et elle offre une bonne alternative au Hal Doppler plus traditionnelle (technique de ligatures artérielles).
Avantages pour les patients:
• Procédure indolore/peu douloureuse, pas de plaie périnéale
• Pas de dommages de la muqueuse ou du sphincter.
Faibles complications
• Réalisable en ambulatoire
• Temps de retour au travail/temps d'arrêt courts (environ une semaine voire moins contre 2 à 4 semaines en cas d’ablation des hémorroïdes technique selon Milligan Morgan-)
• Plusieurs répétitions et/ou combinaison avec d'autres traitements possibles
Kyste sacrococcygien (sinus pilonidal) : il s’agit d’une pathologie très fréquente touchant surtout les sujets jeunes généralement pendant leurs études ou au début de leur activité professionnelle. Le traitement de référence consiste en l’exérèse complète du kyste avec une plaie laissée en cicatrisation dirigée, c’est à dire avec des soins infirmiers et pansements quotidiens associées à des méchages. Les délais de cicatrisation sont souvent très long (en moyenne 2 à 3 mois mais parfois bien plus) et le taux de récidive avec cette technique n’est malheureusement pas nul (environ 10%, essentiellement lié à la pilosité du patient ou à une mauvaise cicatrisation). Ceci entraine donc un préjudice majeur dans la vie sociale et professionnelle de nos patients. Récemment une TECHNIQUE D’EXERESE DE KSC PAR VOIE MINI INVASIVE ASSISTEE DU LASER à fait son apparition. Celle-ci consiste à « détruire » le kyste de l’intérieur sans avoir à réaliser une importante plaie. Il n’y a pas de soins infirmiers ni de méchage. Juste laver la zone opératoire sous la douche deux fois par jour. La technique n’engendre que très peu de douleurs, bien calmées par les antalgiques classiques et les activités professionnelles peuvent être reprises la plupart du temps au bout de 7 à 10 jours. Le risque de récidive semble légèrement plus important (autour de 10 à 20%) mais reste accessible à une nouvelle prise en charge par laser.