Le principe de l’intervention chirurgicale est de repositionner le sac herniaire dans la cavité abdominale et d’obturer l’orifice en renforçant la zone de faiblesse.
Ce but est atteint de 2 façons, soit par une technique classique et ancienne de mise en tension de la paroi par du fil de suture soit des techniques plus récentes dites « tension free » (sans tension) qui nécessitent l’interposition d’une petite plaque prothétique très souple et parfaitement bien tolérée.
Bien que la technique de mise en tension avec fil garde quelques indications, nous n’aborderons que la deuxième technique « tension free » qui procure un bien meilleur résultat en terme de confort post-opératoire et de taux de récidive très faible.
Là encore, il existe 2 possibilités pour réparer la paroi. Soit une technique classique de mise en place d’une plaque de renfort par une incision du pli inguinal réalisant une cicatrice de 10cm environ soit une intervention coelioscopique qui présente l’intérêt d’être très peu agressive en particulier en terme de douleur post-opératoire avec reprise rapide de l’activité physique. Notre équipe réalise majoritairement des interventions de cure de hernie inguinale par voie cœlioscopique.
La veille de l’opération, vous devez rester à jeun à partir de minuit. Si vous prenez des médicaments de façon quotidienne, vous devez en discuter avec votre chirurgien ou un membre de son équipe, qui peut souhaiter que vous preniez certains de vos médicaments le matin de la journée opératoire avec une gorgée d’eau.
Si vous prenez de l’aspirine, des médicaments anticoagulants ou anti-inflammatoires (contre l’arthrite, contre l’arthrose, …), vous devez en discuter avec votre chirurgien et l’anesthésiste, afin de fixer la date d’arrêt temporaire de ces médicaments avant votre opération.
L’intervention chirurgicale de cure de hernie par voie cœlioscopique se déroule sous anesthésie générale. Le principe de la chirurgie herniaire cœlioscopique consiste à réaliser 3 ou 4 incisions cutanées de 5mm qui permettront au travers de trocarts d’insuffler du gaz dans la cavité abdominale et d’introduire dans l’espace pré-péritionéal la caméra et des instruments afin de repositionner le sac herniaire dans la cavité abdominale et d’obturer l’orifice en renforçant la zone de faiblesse par une plaque prothétique souple. La durée de l’intervention est d’environ 20 à 30 minutes .
Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais comme dans toute opération chirurgicale certaines complications peuvent survenir : une réaction à l’anesthésie; un saignement; une plaie d’un organe abdominal, une orchite (inflammation d’un des testicules), une nevralgie (douleur chronique sur le trajet d’un nerf).
Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées.
L’abord coelioscopique peut également être convertie en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice).
La liste des complications décrites n’est pas limitative mais il est important de comprendre qu’un des objectifs de la consultation pré-opératoire est de permettre à votre chirurgien de mettre en balance les risques que vous prendriez en n’étant pas opéré avec les risques inhérents à une intervention.
Si une indication opératoire a été retenue, à contrario de la chirurgie esthétique, c’est très vraisemblablement qu’il y aurait plus de risque à surseoir à une intervention. En cas de doute de votre part, n’hésitez pas à demander des précisions à votre chirurgien.
Comme incidents post-opératoires, un gonflement au niveau de l’ancienne zone de hernie en règle transitoire peut apparaître après l’intervention.
Il s’agit en général d’un sérome c’est à dire une poche de liquide dans la zone vide qu’occupait la hernie. Celui-ci régresse en quelques semaines. Si il persiste, n’hésitez pas à en parler. Un autre incident post-opératoire propre à la chirurgie coelioscopique peut apparaître dès le lendemain de l’intervention. Il s’agit de vives douleurs des épaules liées aux gaz de cœlioscopie. Ces douleurs disparaissent toujours en 24-48 heures.