Avec environ 9.000 nouveaux cas par an, le cancer de l’estomac se situe au 5ème rang des cancers en France et représente 5% de l’ensemble des cancers. Sa fréquence a diminué durant les dernières années. Son âge moyen de survenue est de 70 ans avec une forte prépondérance masculine et il peut bien entendu toucher des sujets jeunes, hommes ou femmes. Rare avant 50 ans, sa fréquence augmente progressivement au delà de 60 ans, le risque doublant à chaque décade. Sa prévalence en France atteint 200 pour 100.000 habitants après 70 ans.
Ce cancer se développe à partir des glandes qui sont situées dans la couche muqueuse de la paroi de l’estomac et on parle donc d’un adénocarcinome gastrique. En fait, deux types d’adénocarcinome gastrique peuvent être distingués selon leur localisation : les adénocarcinomes du cardia et les adénocarcinomes de l’estomac distal. L’adénocarcinome du cardia a une incidence qui reste stable. Il se développe indépendamment de l’infection par Hélicobacter Pylori (HP) et serait favorisé par le reflux gastro-oesophagien.
L’adénocarcinome de l’estomac distal a une incidence qui diminue nettement et est lié à l’inflammation chronique de l’estomac avec en particulier la gastrite atrophique induite par l’HP. D’autres causes de gastrite chronique peuvent favoriser la survenue d’un cancer comme la maladie de Biermer (atrophie fundique). Les adénomes gastriques et la maladie de Ménétrier sont également des lésions précancéreuses mais de très faible prévalence. Les facteurs favorisants du cancer gastrique sont de type alimentaire (consommation excessive de viande ou de poisson fumé et de sel) et le reflux biliaire gastrique. Le cancer gastrique est encore trop souvent de diagnostic tardif alors que l’exérèse à un stade précoce en permet la guérison.