Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais reste une intervention lourde bien que comprenant un taux de complications faible.
Il peut s’agir comme dans toute opération chirurgicale de certaines complications comme une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, une plaie d’un organe abdominal, surtout lorsque la dissection chirurgicale est difficile. Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées.
Les risques de l’intervention sont de deux types. Il y a les risques communs à toute intervention lourde, c’est-à-dire des risques liés en grande partie à la durée de l’intervention et à l’alitement post opératoire.
Ce sont les risques d’infections urinaires, de phlébites et embolies pulmonaires, les défaillances cardiaques et respiratoires.
Ces risques sont faibles en particulier lié au fait que le patient est la plupart du temps un sujet jeune en bonne forme physique. Par ailleurs il y a les risques spécifiques, c’est-à-dire qui sont liés au type d’intervention pratiquée.
La principale complication est l’éjaculation rétrograde. Le malade peut alors avoir des rapports sexuels mais ne peut pas éjaculer. L’éjaculation rétrograde est liée à la lésion des ganglions sympathiques des chaînes lombaires qui sont accolées aux ganglions lymphatiques souvent englobés en leur sein, lorsqu’ils sont tumoraux.
Le risque d’anéjaculation est très élevé en cas de curage bilatéral (90 %) mais persiste en cas de curage unilatéral (30 %), malgré les techniques de conservation des nerfs de l’éjaculation, souvent difficiles en pratique.
L’anéjaculation peut être temporaire et régresser spontanément dans les mois qui suivent l’opération.
Il est parfois possible de la corriger par l’utilisation médicaments adaptés. Néanmoins, le caractère jeune des patients et le risque élevé de troubles sexuels impose, dans les semaines qui précèdent l’intervention, de proposer aux patients une préservation de sperme dans une banque (CECOS) en vue de préserver sa fertilité future.