Le premier temps consiste généralement en l’ablation du testicule qui est le siège tumeur. Sur un plan chirurgical s’agit d’une intervention simple nécessitant une hospitalisation de 24 à 48 heures et un arrêt de travail de 2 semaines.
Durant cette période les médecins obtiendront le résultat de l’analyse au microscope de la tumeur et pourront décider des suites à donner (surveillance, chimiothérapie ou radiothérapie en fonction du type de tumeur). Comme on l’a vu plus haut, dans le cas d’une tumeur séminomateuse, il n’y aura généralement aucune suite chirurgicale à donner et le patient sera pris en charge uniquement par les médecins qui discuteront une radiothérapie.
Dans le cas de tumeurs germinales non séminomateuses. Le problème est différent. En fonction du stade, l’orchidectomie sera suivie soit d’une simple surveillance soit d’une chimiothérapie. Si un traitement complémentaire par chimiothérapie a été retenu se pose la question de quoi faire à l’issue de cette chimiothérapie? Le principe est de faire l’exérèse chirurgicale de toutes les lésions résiduelles, quels qu’en soient le volume et la localisation qui en générale siège dans la cavité abdominale.
De plus, lorsque les ganglions rétropéritonéaux mesurent initialement plus de 30 mm, il faut les explorer chirurgicalement même en l’absence de tout aspect radiologique résiduel. Il s’agira de réaliser un curage ganglionnaire lombo-aortique qui correspond à l’ouverture large de la cavité abdominale en vue de prélever tous les ganglions qui peuvent siéger la plupart du temps le long de l’axe vasculaire aortique et cave. L’agressivité chirurgicale est forte puisque l’enjeu est très important. En effet, avec une chirurgie complète on peut guérir définitivement le patient alors que si on laisse en place des résidus tumoraux le pronostic peut sombrer.
L’hospitalisation se fait la veille de l’intervention du curage lombo-aortique. La durée d’hospitalisation prévue habituellement est d’une semaine après l’opération avant un retour à domicile. Une maison de convalescence n’est pas nécessaire. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale par chirurgie classique. La coelioscopie n’a pas sa place dans la prise en charge de tumeur résiduelle après chimiothérapie d’un cancer du testicule.
L’intervention dure de 2 à 5 heures en général. Elle consiste à « nettoyer » la cavité abdominale de toute masse tumorale. Eventuellement il sera nécessaire de pratiquer des sacrifices d’organes de voisinages voir des remplacements vasculaires type aorte ou veine cave. Après l’intervention, le patient restera quelques heures en salle de réveil avant d’être redescendu dans le service ou en unité de soins intensifs. La récupération intégrale sur le plan physique est attendue dans un délai de 6 à 8 semaines à partir de l’intervention.