Si la technique de référence était la chirurgie classique, qui permet un abord direct de la tumeur, la chirurgie sous cœlioscopie correspond à une des innovations les plus significatives de la chirurgie digestive de ces vingt dernières années. Elle permet de réaliser la plupart des interventions de chirurgie classique. Son avantage est de diminuer la taille de la cicatrice, de réduire les douleurs postopératoires comme la durée de l’hospitalisation. Elle est faite sous anesthésie générale. Cette technique a été évaluée d’abord pour les cancers du côlon dans les centres spécialisés et ses résultats sont équivalents à ceux obtenus par chirurgie classique lorsqu’elle est techniquement possible et est réalisée par un chirurgien expérimenté. Elle peut donc être proposée comme une alternative à la chirurgie classique. C’est aussi le cas pour certains cancers du rectum. En fait, plus que la voie d’abord, chirurgie classique ou chirurgie sous cœlioscopie, l’important est que le chirurgien puisse enlever complètement la tumeur afin de vous donner les meilleures chances de guérir du cancer. En pratique, en cœlioscopie une petite incision est réalisée dans la peau. Elle permet, dans un premier temps, de gonfler la cavité abdominale avec du gaz puis d’introduire une caméra. Dans un second temps, d’autres petites incisions sont réalisées. Elles permettent, sous contrôle de la caméra, d’introduire les instruments chirurgicaux nécessaires à l’intervention proprement dite.
L’intérêt de la cœlioscopie (diminution de la douleur post-opératoire, la rapidité de récupération, diminution de la durée d’hospitalisation) a conduit à adapter la coelioscopie (laparoscopie) et la chirurgie Robotique à la chirurgie colo-rectale.
Aujourd'hui, l’expertise coelioscopique et robotique des chirurgiens de l’HPJM a permis d’appliquer ces nouvelles procédures à la plupart des interventions de chirurgie colo-rectale. Sur l’Hôpital Mermoz, toutes les semaines il est effectuée des chirurgies digestives même majeures (chirurgie du colon et du rectum, hépatectomie, gastrectomie totale, partielle, DPC, pancréatectomie centrale…) avec un Robot chirurgicale et par coelioscopie.
Les patients auront alors une durée d’hospitalisation plus courte avec moins de douleur et un retour plus rapide à la vie normale. Bien entendu, comme dans toute opération chirurgicale il peut exister, en plus des complications spécifiques à la chirurgie colo-rectale, certaines complications comme une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, une plaie d’un organe abdominal de voisinage, surtout lorsque la dissection chirurgicale est difficile. Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées. L’abord coelioscopique et robotique peut être converti en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice généralement médiane à cheval sur l’ombilic ou sous les côtes). Le taux de conversion moyen retrouvé dans la littérature est de 20% et diminue avec l’expérience des praticiens (moins de 5% dans notre expériences).
Avantages chirurgien ? La chirurgie robotique en urologie. Prog Urol.2009
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Avantages patient ? La chirurgie robotique en urologie. Prog Urol.2009
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