Réalisée par des opérateurs formés à sa spécificité, la chirurgie de la thyroïde ne comporte que très peu de complications.
Les trois risques spécifiques sont liés à la proximité immédiate des glandes parathyroïdes, des nerfs récurrents et à la vascularisation de la région.
Suite au traumatisme opératoire, les glandes parathyroïdes peuvent s’arrêter temporairement de fonctionner, ce qui induit une baisse de la calcémie, ayant pour conséquences possibles des fourmillements des extrémités, voire des crises de tétanie.
Cette complication est facilement évitée par le dosage régulier du calcium sanguin et traitée, le cas échéant, par la prise quotidienne de calcium. Les hypocalcémies définitives ne se rencontrent qu’en cas de résection des quatre glandes parathyroïdes, situation exceptionnelle liée à l’existence d’un volumineux cancer ou à des conditions locales très inflammatoires.
En règle générale, le traitement par du calcium est interrompu dans les 21 jours suivant l’opération.
La blessure d’un nerf récurrent ou une simple dissection à son contact peut occasionner la paralysie de la corde vocale correspondante, modifiant ainsi le timbre de la voix. Cette paralysie est souvent transitoire, mais peut faire l’objet d’une rééducation orthophonique, afin d’assurer une récupération plus rapide et presque complète.
Dans des mains entraînées, cette complication ne survient que dans 2% des thyroïdectomies. C’est pour limiter ce risque au maxmum que notre équipe utilise le Neuromodulateur de NIM pour TOUTES les interventions thyroidiennnes Quelquefois, en présence d’un cancer invasif, le nerf doit être sacrifié pour des raisons carcinologiques.
L’hématome compressif dans les heures qui suivent l’intervention, heureusement rarissime, est la seule urgence vitale de cette chirurgie, imposant une réintervention en urgence, pour l’évacuer et pour faire l’hémostase du vaisseau à l’origine du saignement. Enfin, l’infection de la plaie est exceptionnelle (moins de 1%) et sans gravité.