Vous allez être opéré d’une cholécystectomie coelioscopique (ou laparoscopique), c’est-à-dire d’une intervention d’ablation de la vésicule biliaire par coelioscopie.
Votre vésicule biliaire sera enlevée en même temps que les calculs vésiculaires qu’elle contient, la laisser en place (et n’enlever que les calculs vésiculaires) vous exposerait à une récidive de calculs, et donc à une réintervention chirurgicale.
La veille de l’opération, vous devez rester à jeun à partir de minuit. Si vous prenez des médicaments de façon quotidienne, vous devez en discuter avec votre chirurgien ou un membre de son équipe, qui peut souhaiter que vous preniez certains de vos médicaments le matin de la journée opératoire avec une gorgée d’eau. Si vous prenez de l’aspirine, des médicaments anticoagulants ou anti-inflammatoires ( contre l’arthrite, contre l’arthrose ), vous devez en discuter avec votre chirurgien et l’anesthésiste, afin de fixer la date d’arrêt temporaire de ces médicaments avant votre opération. L’intervention chirurgicale de cholécystectomie coelioscopie se déroule sous anesthésie générale.
Le principe est d’enlever la vésicule biliaire, après avoir contrôlé l’artère et le canal cystique de la vésicule biliaire en utilisant des clips occlusifs. La vésicule biliaire sera extériorisée au travers l’un des orifices de trocart, avec ses calculs. La durée de l’intervention varie de 20 à 90 minutes et dépend de la difficulté que peut rencontrer votre chirurgien en fonction de l’état de votre vésicule biliaire et de l’inflammation de la cavité abdominale. Un drain de type drain de Redon peut parfois être laissé en place 24-48 heures.
Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais comme dans toute opération chirurgicale certaines complications peuvent survenir :
- une réaction à l’anesthésie,
- un saignement,
- une plaie d’un organe abdominal,
- une plaie des voies biliaires extra-hépatique, surtout lorsque la dissection chirurgicale est difficile.
Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en oeuvre pour remédier aux difficultés rencontrées. L’abord coelioscopique peut également être converti en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice généralement sous le rebord costal droit ou médian à cheval sur l’ombilic).
La liste des complications décrites n’est pas limitative mais il est important de comprendre qu’un des objectifs de la consultation pré-opératoire est de permettre à votre chirurgien de mettre en balance les risques que vous prendriez en n’étant pas opéré avec les risques inhérents à une intervention.
Si une indication opératoire a été retenue, à contrario de la chirurgie esthétique, c’est très vraisemblablement qu’il y aurait plus de risque à surseoir à une intervention. En cas de doute de votre part, n’hésitez pas à demander des précisions à votre chirurgien. Comme incidents post-opératoires, une diarrhée en règle transitoire peut apparaître après l’intervention. Elle est due à l’irritation de l’intestin par les sels biliaires et s’estompe en général.
Si elle persiste, n’hésitez pas à en parler. Un autre incident post-opératoire propre à la chirurgie coelioscopique peut apparaître dès le lendemain de l’intervention. Il s’agit de vives douleurs des épaules liées aux gaz de coelioscopie. Ces douleurs disparaissent toujours en 24-48 heures.