Comment se passe l’intervention ?

Vous entrez à l’hôpital la veille au soir. Il est nécessaire de réaliser une anesthésie générale avec une sonde d’intubation spécifique qui permet pendant l’intervention de laisser le poumon opéré au repos. Dans la majorité des cas, elle est faite sans ouverture du thorax, par thoracoscopie. Par rapport à une chirurgie thoracique « conventionnelle », l’intervention par thoracoscopie consiste à remplacer une longue cicatrice et ses conséquences (sections musculaires, écartement des côtes…) par 3 orifices de 5 à 10 mm de diamètre, et dont le nombre est compris entre 3 et 4. Ces orifices cutanés correspondent à l’introduction dans la cavité pleurale d’une caméra et d’instruments nécessaires à l’intervention. Lors de l’intervention, le patient est installé sur le côté. 

Les 3 mini-incisions permettent de réaliser l’exérèse de la partie bulleuse du poumon et réaliser l’abrasion de la plèvre qui entrainera une réaction inflammatoire et donc l’accolement définitif du poumon. En fin d’intervention, un drain aspiratif est laissé en place, à travers les orifices des mini-incisions, relié à une valise qui récupère les sécrétions et régule le niveau d’aspiration, puis la peau refermée par des fils résorbables. Dès la fin de l’intervention qui dure en moyenne de 20 min à 1h selon le geste, le patient est transféré en salle de réveil où il restera jusqu’à récupération complète de son autonomie. La douleur est gérée en post-opératoire par le médecin anesthésiste en collaboration avec le chirurgien. Il s’agit généralement d’une chirurgie qui peut être assez douloureuse mais l’arsenal thérapeutique est suffisamment adapté pour pouvoir soulager la douleur de manière satisfaisante (péridurale thoracique, pompe à morphine, blocs locaux,..).