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Le diagnostic de mon cancer a été porté devant la présence d'une fistule, quel est le traitement ?
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La présence d’une fistule liée à la tumeur impose une intervention chirurgicale avant la radiothérapie. Cette intervention se résume en la mise en place d’une anus artificiel ou poche transitoire. Une fois la radiothérapie effectuée et la maladie traitée, la remise en place du circuit digestif est discutée dès la cicatrisation effectuée.
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Qu'est-ce qu'une amputation abdominopelvienne ?
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Lorsqu'une tumeur est au contact de l’anus, ou du sphincter, il n’y a pas de possibilité de réséquer la tumeur sans enlever le canal anal. La conséquence est la nécessité d’effectuer un anus artificiel définitif.
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Quelle est la surveillance après traitement initial du cancer de l'anus ?
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Principalement la surveillance est clinique comprenant l’interrogatoire, l’examen de l’anus et des aires ganglionnaire. Un scanner thoraco-abdomino-pelvien est effectué régulièrement.
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Combien de temps est effectuée la radiothérapie ?
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La radiothérapie est effectuée sur 5 à 6 semaines à raison d’une séance par jour 5 jours sur 7. Elle est régulièrement effectuée en ambulatoire. En dehors de la fatigue, des brulures peuvent exister. Des traitements efficaces existent, il faut donc en parler à votre radiothérapeute.
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Quelle est la surveillance après le traitement ?
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Elle est souvent assurée en alternance par le clinicien et par le radiothérapeute. Elle est souvent délicate car les tissus ont été remaniés par l’irradiation et sont souvent devenus scléreux. L’anus est examiné avec toucher rectal et anuscopie. Les biopsies de contrôle doivent être faites avec prudence en raison du risque de nécrose. L’échographie endo-anale est très utile, surtout pour voir la progression d’une anomalie et guider une ponction biopsie. On réalise également des échographies hépatiques et des clichés thoraciques, surtout dans les 3 premières années, période au cours de laquelle surviennent 80 % des récidives et des métastases.
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Quels sont les résultats du traitement ?
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lls dépendent évidemment du stade initial de la tumeur, et malheureusement ce stade est souvent élevé. La conservation de l’anus est possible dans environ les trois-quarts des cas. Dans les petites tumeurs (T1), la guérison est obtenue dans 85 à 90 % des cas à 5 ans. Par contre, la survie n’est que de 20 à 40 % pour les tumeurs T3-T4. Après radiothérapie et chimiothérapie, il existe des récidives dans 20 % des cas avec un succès de la chirurgie secondaire dans 1 cas sur 2. L’objectif du traitement est de vous guérir et de vous permettre de conserver la fonction du sphincter (de l’anus). Ce traitement s’adapte à la taille de la lésion, à son extension locale et générale et à vous. Le traitement principal est la radiothérapie associée ou non à de la chimiothérapie. Les modalités de ce traitement curatif sont fonction de la taille de la lésion, de son extension locale, de votre âge, de vos antécédents et de la présence de ganglions atteints. La chirurgie est non conservatrice et impose donc un anus artificiel (une poche), c’est l’amputation abdominopelvienne. Les indications se résument à trois circonstances : en cas de résistance de la tumeur aux rayons, en cas de récidive locale après radiothérapie et en cas de fistule rectale (préexistante à la radiothérapie ou suite à la radiothérapie). Dans certaines circonstances, une chirurgie par les voies naturelles sans amputation est possible.
Questions fréquentes - Cancer epidermoide de l'anus
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