Les risques et les conséquences liés à une chirurgie hépatique dépendent du geste opératoire (hépatectomie mineure versus majeure), de la qualité du foie sous-jacent (cirrhose, fibrose…), du patient (âge, obésité, antécédents cardio-pulmonaires et rénaux).
Cette opération est bien codifiée et de réalisation courante, mais reste une intervention lourde, difficile et comprenant un taux de complications important. Il peut s’agir comme dans toute opération chirurgicale de certaines complications comme une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, une plaie d’un organe abdominal, surtout lorsque la dissection chirurgicale est difficile.
Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées. Les risques de l’intervention sont de deux types. Il y a les risques communs à toute intervention lourde, c’est-à-dire des risques liés en grande partie à la durée de l’intervention et à l’alitement post opératoire.
Ce sont les risques d’infections urinaires, de phlébites et embolies pulmonaires, les défaillances cardiaques et respiratoires.
Ces risques sont en nette diminution grâce au dépistage préopératoire (consultation anesthésiste, cardiologue, pneumologue), grâce à la préparation préopératoire (kinésithérapie, réalimentation) et grâce à une meilleure prise en charge péri opératoire (unité de soins intensifs, prophylaxie anti thrombotique, kinésithérapie précoce, traitement de la douleur). Par ailleurs il y a les risques spécifiques, c’est-à-dire qui sont liés au type d’intervention pratiquée.
La principale complication en terme de gravité est le risque d’hémorragie post-opératoire qui peut parfois conduire à réintervenir chirurgicalement rapidement. Un risque spécifique de la chirurgie hépatique et le biliome qui correspond à la fuite de bile en provenance de la tranche de section hépatique.
Le plus fréquemment, il s’agira de laisser quelques jours de plus les drains avec des écoulements par la fistule biliaire qui se tariront progressivement spontanément.
Parfois, il sera nécessaire de positionner un nouveau drain par voie interventionnelle (sous scanner par les radiologues et rarement, il sera nécessaire de réinterventir chirurgicalement. Les risques sont aussi majorés par la dénutrition préopératoire, par les troubles respiratoires préopératoires et par les antécédents du patient.