Questions fréquentes - Hémorroïdes

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Les hémorroïdes peuvent-elles récidiver après avoir été opérées ?

Après une hémorroïdopexie type Longo ou Hal Doppler RAR le taux de guérison définitive est d’environ 80%. Dans 20% des cas on peut voir apparaître parfois des paquets résiduels qui nécessiteront une « retouche » chirurgicale.
Après une intervention de type hémorroïdectomie type Milligan et Morgan il ne peut pas y avoir « repousse » de l’hémorroïde mais des paquets résiduels peuvent avoir été laissé en place volontairement afin de laisser suffisamment de muqueuse pour éviter une sténose du canal anal. Il est cependant rarissime d’opérer 2 fois un patient des hémorroïdes.

Chirurgie hémorroïdaire et reprise de l’activité professionnelle ?

Après une hémorroïdopexie type Longo ou Hal Doppler RAR la reprise de l’activité physique, professionnelle et sportive est très rapide de l’ordre de 1 semaine à 10 jours mais varie en fonction de l’activité. Après une intervention de type hémorroïdectomie type Milligan et Morgan l’arrêt de travail et sportif est plus long de l’ordre de 2 à 3 semaines. Cet arrêt se justifie par l’inconfort engendré par l’intervention source de fatigue. Cependant vous pourrez vous lever, vous asseoir, marcher dès le lendemain de l’intervention. Pour la natation en eau douce comme salée et pour les sports violents, il faut attendre la cicatrisation des plaies externes, soit 4 à 6 semaines pour une hémorroïdectomie selon Milligan Morgan et 10 jours pour une intervention de Longo.

Sexualité et chirurgie proctologique ?

Après l’intervention, il n’y a pas de contre-indication pour des rapports sexuels dits « classiques » mais il existe des remaniements inflammatoires de la région pouvant entraîner une gêne, un inconfort ou des douleurs pendant toute la période de cicatrisation qui est de l’ordre de 4 à 6 semaines. En cas de rapport sexuel anal, il est préférable d’attendre 6 à 8 semaines afin que la zone soit parfaitement bien cicatrisée.

Y a-t-il un risque d’avoir des hémorroïdes avec les rapports anaux ?

Les hémorroïdes sont des formations vasculaires présentes chez tous les humains. En ce sens, les rapports anaux ne peuvent les faire apparaître. Si l’on parle maintenant de maladie hémorroïdaire (thrombose, saignement…), il peut arriver qu’un rapport « trop ardent » soit responsable d’une réaction hémorroïdaire pouvant aller jusqu’au prolapsus thrombosé. Il semble que cela ne soit pas très fréquent.

Les hémorroïdes augmentent-elles le risque de cancer de l’anus ou de l’intestin ?

Non, les hémorroïdes ne sont pas un facteur de risques du cancer du colon, du rectum ou de l’anus.

Peut-on éviter la survenue de thromboses hémorroïdaires ?

Le seul traitement préventif est la régularisation du transit.

Peut-on affirmer une cause hémorroïdaire sur l’aspect d’un saignement anal ?

Non. Les saignements sont des symptômes très courants chez les porteurs de maladie hémorroïdaire. Il ne faut pas pour autant les négliger. Un saignement anal doit toujours être pris au sérieux, et doit amener à consulter son médecin. En effet, un saignement anal peut être la première manifestation d’un polype du colon, voire d’un cancer du colon (complication des polypes).Or les polypes du colon, comme les cancers débutants, peuvent être traités par destruction au cours d’une simple coloscopie(exploration de l’intestin par un appareil souple en fibre de verre). Il faut donc agir tôt, dès les premières manifestations. Si neuf saignements sur dix sont dus à une cause locale (hémorroïdes, fissure anale), il faut savoir que les polypes peuvent exister, même chez quelqu’un qui souffre d’hémorroïdes: la découverte d’une cause locale de saignement ne doit donc pas forcément rassurer. Tout saignement anal doit conduire à la réalisation d’une coloscopie. Si celle-ci est normale, on peut alors tranquillement conclure que le saignement est du à une cause locale.

Les opérations de Longo et le Hal Doppler sont-elles réellement indolore ?

Les douleurs sont possibles les premiers jours mais généralement elles sont beaucoup moins intenses et plus brèves qu’après la technique classique (1 à 3 jours).

Dans quels cas faut-il consulter en urgence ?

Quatre circonstances éventuellement associées, peuvent motiver une consultation urgente : un saignement important, a fortiori s’il est associé à des caillots, des douleurs progressivement croissantes non contrôlées par un traitement antalgique bien suivi, des difficultés urinaires inhabituelles, la présence d’une fièvre.

L’hémorroïdectomie peut-elle entraîner une incontinence anale ?

Que ce soit après hémorroïdopexie ou après hémorroïdectomie, il est très rare de constater une incontinence au gaz ou aux selles molles une fois la phase de cicatrisation terminée. Rarement, on retrouve une perte du contrôle des gaz ou de petites fuites de matières (soiling). EIles s’observent surtout lorsque existe un déficit préalable de la continence. La difficulté tient ici à ce que ce déficit préexistant peut n’être pas apparent et se démasquer au décours de l’intervention (les hémorroïdes assurent 10 à 15% de la continence anale).

Mon médecin me parle de marisques résiduelles. De quoi s’agit-il ? Que faire ?

Ce sont des replis cutanés de la marge anale non graves mais pouvant être gênantes (toilette difficile, démangeaisons, préoccupation esthétique). Ces marisques témoignent d’une inflammation locale survenue soit à l’occasion d’un acte chirurgicale comme la cure d’hémorroïdes soit d’une poussée antérieure d’une maladie proctologique type hémorroïde, fissure anale, fissure ou fistule. Elles peuvent être retirées, généralement avec une simple anesthésie locale.

Quel est le degré de satisfaction des patients après chirurgie hémorroïdaire ?

Le degré de satisfaction est corrélé à l’amélioration de la qualité de vie retrouvée par le patient une fois la cicatrisation terminée par rapport à la gêne quotidienne qu’il éprouvait auparavant. Que ce soit après hémorroïdopexie ou hémorroïdectomie, les patients sont satisfaits à 90%.