Lorsque le pneumothorax est bien toléré et que le poumon est peu décollé, le repos simple suffit souvent à faire revenir le poumon en situation normale. Mais lorsque le pneumothorax est mal toléré ou lorsque le poumon est très décollé, il faut aspirer l’air emprisonné entre le poumon et la paroi thoracique. Ce geste est appelé « drainage thoracique ». Il consiste à placer un tube de quelques millimètres de diamètre, sous anesthésie locale, entre 2 côtes. Si le pneumothorax se résout rapidement (1 à 5 jours), le drain est enlevé. S’il ne se résout pas rapidement (ce qui se traduit par un “bullage” persistant par le drain), il faut envisager une intervention. Lorsque le pneumothorax est récidivant, une intervention peut être proposée d’emblée.
On opère un pneumothorax dans les circonstances suivantes :
- Lorsque le patient a déjà fait au moins 1 épisode du même côté ou un épisode de l’autre côté (on veut alors éviter le risque de survenue d’un pneumothorax bilatéral qui pourrait avoir de graves conséquences).
- Le drainage thoracique ne suffit pas à assurer la guérison.
- Le patient qui fait un premier épisode de pneumothorax est exposé à des surpressions (plongée sous-marine) ou des dépressions (sports aériens…), ou fait des voyages lointains qui rendraient problématique le traitement sur place d’un pneumothorax.